Triumph n’a jamais été aussi loin dans le noir. Après le très répandu Jet Black, en plus de la finition Black, juste à côté de Sirius Black, voici la Stealth Edition Black. Comme vous l’aurez compris, on va beaucoup parler de nuances de noir. C’est d’ailleurs une donnée essentielle de la collection Triumph 2024 : commencer par cette teinte sombre à souhait pour glisser vers une note différente.
Sauf que contrairement à tous les autres modèles Stealth (Bobber, Scrambler, Speed Twin, etc...), porteur de touches verte, rouge, orange et autres, la Bonneville ici présente passe du noir au sombre. Détaillons quand même un peu. Le réservoir, principal acteur du style, est préparé avec une sous-couche argent finition brillante. Ensuite, c’est là que ça bascule. Le peintre va appliquer à la main la teinte “Matt Sapphire Black” sur l’avant puis partir en dégradé sur un gris nocturne “Matt SIlver Ice”. Plus qu’à protéger le tout avec plusieurs couches de laque
De par son identité, cette Triumph ne pouvait pas se permettre d’avancer une once du cercle chromatique. Pourtant, aucune couleur ne signifie pas du noir unique. Par rapport à l’autre Bonneville, elle avance toute une série de pièces peintes en noir (jantes, ligne d’échappement, carters, phares, clignos) mais ondule les intonations avec du marron pour la selle, quelques pièces couleur métal, une finition type laiton sur le dessus des faux carbus, des ailettes de moteur usinés pour saillir la lumière se posant dessus. De surcroit, les nuances du réservoir varient selon l’angle d’observation. Evincée de l’arc-en-ciel, elle n’est pourtant pas du tout dans l’ombre.
La T120 est la seule bécane à se décliner en deux versions Stealth : en bleu ou en noir. La première est dérivée de la Bonnie 1200 standard, la seconde prend sa base sur la déclinaison.... Black. Google va être content de voir autant de fois ce mot pour identifier une moto.
Son twin fort de 1,2 litre de cylindrée contribue grandement à son charme, avec un couple très présent dans les mi-régimes, faisant contraste avec une puissance faussement modeste de 80 chevaux. Elle conçoit à son bord des grands disques de frein de 310 mm pincés par des étriers Brembo (2 pistons seulement), deux beaux cadrans à aiguilles, un régulateur de vitesse, un antipatinage, deux Modes de conduite, une prise USB – au son et au caractère d’une mécanique calée à 270° et expectorant ses 10,7 mkg.
Préparez 800 euros de plus pour obtenir cette Bonneville Black Stealth, qui ne sera présente au catalogue que pendant un an. Chaque collection Triumph est d’ailleurs calibrée ainsi.
M.B - Photos constructeur