Un custom britannique n’est pas tout à fait comme les autres. Ce n’est pas le caractère machiavélique d’une mécanique américaine ou la bienséance d’une production japonaise. C’est une présence plus smart, avec le gras de la boxe anglaise et une volonté de préséance. Même dans cette édition Stealth, le sens de la valeur veut se faire remarquer.
C’est ainsi qu’est nommée la collection spéciale 2024 au sein de la gamme Triumph : STEALTH – que l’on peut traduire par discret ou furtif. Furtive la Speedmaster ? Mon œil, oui ! D’origine, cette moto en impose. Avec un joli coup de crayon, cette extrapolation biplace du Bobber ne manque pas de charme. Elle s’aventure présentement vers une fugace audace avec son réservoir bicolore.
Mais pas n’importe quel duo de couleur. Ou plutôt, pas comme cela se conçoit d’habitude. Tout se joue avec un dégradé sur les Stealth, allant du noir vers une couleur spécifique. La Speedmaster semble déguster un grand verre de Bordeaux, dont une gravité décalée pousserait lentement le tanin vers l’avant. Classe, profond ; présomptueux peut-être.
Peint à la main suivant plusieurs étapes rigoureuses, le réservoir peut se vanter d’un style presque unique, variant d’intensité et de contraste suivant la luminosité. Pourquoi presque ? Parce que la cousine 1200 Speed Twin Stealth reçoit le même traitement Sapphire Black / Silver Red.
Comme l’ont fait les “Gold Line” et les “Chrome”, les Triumph “Stealth” ne seront disponibles que pour un an. La peinture nuancée est ici facturée 800 euros. Un tarif soutenu, qui s’additionne à une addition déjà costaude.
M.B. - Photos constructeur
2024
