C’est l’histoire d’une infusion de thé vert, endormie sur le dos d’une nuit d’encre. Des notes paisibles façon After-Eight, où il ne manque que des senteurs de menthe et de chocolat pour s’évader vers la gourmandise. Mais sous le duel de couleurs, les odeurs sont celles de l’essence, d’un twin, et d’une certaine interprétation de la vitesse. Qui est-ce ? Il s’agit de la 900 Speed Twin, dans son édition Stealth.
Un membre de LA collection Triumph de 2024. Sa particularité ? Des réservoirs au front noir laissant s’échapper un dégradé d’une couleur spécifique. En exemples, bleu pour les Bonneville, orange pour le Scrambler, violet pour le Bobber... Ce sera un beau vert anglais pour la moyenne Speed. Nuancée et délicate, cette touche de glamour entretient sa personnalité.
Triumph se plait à montrer son savoir-faire avec ses collections. C’est aussi comme ça que l’on enrichit sa réputation.
Comme les motos badgées “Gold Line” puis “Chrome”, les “Stealth” ne seront dispo que pendant un an. Mais avant d’arriver sur le marché, voyons comment Hinckley les fait mijoter.
Première étape, la prédisposition. Le réservoir est d’abord préparé et peint avec une sous-couche argent finition brillante. Cela permet de valoriser le boulot de peinture à la main.
Deuxième étape, la pose principale. Une vignette en graphite est appliquée manuellement et sans interruption de l’avant vers l’arrière du réservoir. La pose permettra un dégradé réagissant à la lumière.
Troisème étape, la finition. Un intense coloris Candy est appliqué en plusieurs couches pour finir le processus et ajouter une touche translucide. Une des particularités les plus appréciables des coloris Stealth est que ceux-ci sont plus ou moins intenses suivant leur exposition à la lumière et l’angle de vue de l’observateur.
Ainsi habillé en “Phantom Green”, la Speed Twin présente une petite touche de délicatesse bienvenue. Surtout pour une bécane qui se veut la version impertinente de la Bonnie T100. L’aspect est rétro avec plus de peps dans les lignes, le coté charme tend vers la néo-sobriété, et la vitalité se conçoit avec 65 chevaux dans ce moteur bien exposé.
Ici, vous êtes à l’exact opposé d’une MT-07. On ne joue pas la provoc’ ni la déconne mais la sortie branchée et contenue. Ce qui n’empêche pas d’avoir quelques atouts bien sentis, comme les deux Modes de conduite, une prise USB, des roues aux bâtons usinés, un antipatinage déconnectable, une finition chiadée, une selle à seulement 765 mm de hauteur, le tout dans une conduite facile et pas triste.
M.B - photos constructeur