La Triumph 900 Bonneville est la plus « vieille » représentante de la famille Bonnie moderne, son apparition remontant à la 800 de 2001. Elle a donc tout naturellement sa place dans la série « Stealth » de Triumph. Une collection originale comme la marque en sort chaque année, avec un thème spécifique et valable un an seulement.
Les Stealth se distinguent (oxymore) par un schéma de peinture particulier sur le réservoir, semblable à celle d’un atelier de préparation. Un dégradé de noir vers une couleur ostentatoire, patiné par un vernis modifiant les nuances suivant la lumière ou l’angle de vue. Pour la Bonneville, c’est un bleu royal électrique qui tente de s’échapper de l’emprise des ténèbres.
Ce travail fait à la main demande 600 euros de plus. Un coût non négligeable pour accéder à la collection Stealth, bouquinant du Scrambler au Bobber. Huit machines sont concernées, toutes issues de la grande famille Bonneville mais pourtant avec des personnalités bien différentes. La T100 est l’une des plus fidèles à la machine du siècle dernier, avec un style inconditionnel et tant imité.
Le charme agit sur l’allure puis sur la promenade entrainée par la mélopée du twin de 65 chevaux. Pas de quoi provoquer un soulèvement de cœur (il y a la 1200 T120 pour ca) mais la bonne solution pour flâner avec la classe anglaise, un caractère enjoué et un certain prestige, entretenu par le tarif Triumph.
M.B - photos constructeur