Motoplanete

Essai de la BMWR 1300 GS 2024

Trail

La maîtrise impitoyable.

Essai de la R 1300 GS 2024

Sur un monticule de terre, de pierres, de goudron et de gomme, une ombre assomme depuis longtemps toutes celles qui tentent de le gravir. Des rayures dans le roc témoignent des tentatives plus ou moins réussies. Quelques-unes ont approché le soleil, se sont même réchauffées entre la chaleur du succès et les cendres des vaincues. Mais aucune n’a réussi à chasser la dominante plantée sur ce sommet, projetant ses lettres écrasantes sur le monde du trail : GS.
La 1250 vient d’abdiquer au profit d’une 1300 devant faire ses preuves. Elle relève le gant avec une assurance sans pareille, une provoc’ qu’on ne lui connaissait pas, pour aboutir à une finalité évidente et terrible pour ses concurrentes. En prenant le trône, elle vient aussi de savonner la pente d’une façon magistrale.

Essai de la BMW R 1300 GS
En 2022, BM a vendu 3 000 GS (et un tout petit peu plus de GSA) en France. Au début novembre 2023, un mois après sa présentation, la 1300 avait déjà enregistré plus de 1 000 commandes !Et il devrait s’en vendre environ 2 000 d’ici la fin de l’année. C’est dire l’engouement pour ce modèle ; qui, de surcroit, vient sérieusement bousculer la dynastie Gelände Strasse. Non seulement son évolution technique est saisissante, mais ses capacités dynamiques ont atteint un tel niveau qu’elle peut distribuer des leçons d’efficacité telles de belles paires de baffes.

Avant de partir naviguer dans le pays Cathare pour (tenter de) cerner notre star du jour, soyons courtois et découvrons la. Instinctivement, on saisit que c’est une GS. Mais pas celle qui a accompagné notre regard et nos envies depuis des dizaines d’années. Ce n’est plus cette forteresse sur deux-roues, mastodonte aux premiers abords et surprenante d’agilité ensuite. Elle apparait bien plus compacte, plus nerveuse, presque prototype sous certains angles. Comme si quelqu’un l’avait ramené d’une dimension parallèle où sa dynastie serait fort différente. Un choc culturel, peut-être plus que déroutant pour certains qui ne verront plus cette louve de mer indestructible, mais davantage une jeune boucanier au destin inexpugnable.

Essai BMW R 1300 GS
Faire le tour du propriétaire permet de saisir le niveau de qualité et de finition de la GS. C’est nickel, agencé impeccablement, au-dessus de tout reproche. Mais ne permet que d’effleurer sa personnalité. Il convient d’être curieux pour découvrir la multitude d’astuces distribuées de part et d’autre. Sous la selle pilote, une platine permet de faire légèrement varier l’inclinaison de l’assise. Juste derrière, la selle passager peut sensiblement avancer ou reculer. Plus bas, totalement invisible, un tunnel est creusé dans la bavette garde-boue afin de générer un flux d’air limitant les projections d’eau. La béquille centrale innove avec un ergot rétractable, afin de ne pas gêner le talon pendant la conduite. La bulle est réglable en hauteur, manuellement ou électriquement et aussi en positionnement avec deux zones de visserie possible. Le petit espace sur le devant du réservoir est taillé pile-poil pour un smartphone, avec le port USB qui va bien. Etanche, bien conçue, la niche n’est en revanche pas à confondre avec une boite à gants. C’est soit le téléphone, soit des papiers et Carte Bleue, soit un carnet et stylo – mais pas question de s’en servir comme fourre-tout, ce n’est pas assez épais.

Essai BMW R 1300 GS
Quant à la bagagerie, elle à présent du niveau d’un coffre de bagnole. En observant le bati arrière d’une GS équipée des supports de valises, vous pourrez constatez la présence de petits modules circulaires. Il s’agit de plug-in pour alimenter les valoches et leur offrir la fermeture centralisée ainsi que l’éclairage interne. En plus, les valises Vario sont bien plus modulables qu’avant. Il n’y a pas plus les format « compact » et « extension » mais une largeur réglage au choix grace à une molette implantée à l’intérieur. Du coup, vous calibrez la contenance à la largeur et au litre près.

Mais tout ceci est à pondérer. Les multiples possibilités, astuces et goodies dépendent des options que vous aurez sélectionnez. La 1300 GS, c’est devenue une moto à la carte, avec tellement de combinaisons que votre concessionnaire va devoir réapprendre son boulot. Vous allez pouvoir calibrer votre machine soit vers la polyvalence légendaire de la GS, soit vers un engin bien plus orientée Touring, soit vers un trail bien plus aguerri.

Essai BMW R 1300 GS
Un café, deux mandarines, du soleil dans les yeux et les doigts qui démangent. Il est temps de partir sur les multiples routes et exercices que propose l’EnduroPark de Lastours. Un endroit idéal pour tester les investigations Offroad de la GS. Mise sous tension, démarrage, le boxer s’ébroue en faisant trembler (modérément) la moto. Tout de suite après, l’oreille saisit que ce bloc est vraiment nouveau. Sa sonorité est plus sèche, plus légère, moins tonnante ; et pourtant profonde, écossant une force à fleur de bielle. Quelques jappements mettent en évidence le faible couple de renversement. A chaque génération de flat, BMW le diminue (sauf sur le cruiser R18), enlevant une part de ce charme à la fois désuet et attachant. Au ralenti, le moteur se gratte plus qu’il ne vibre. Mais rassurez-vous, il n’est point devenu un freluquet mécanique. La forte présence des cylindres exprime toujours une auguste identité qui se ressent à chaque rotation de la poignée de gaz. Mais maintenant, on ne se cogne plus les tibias dedans. L’important paragraphe concernant le nouveau schéma de construction du moteur n’est pas de la poudre aux yeux ou du technico-marketing ; Munich a beaucoup et bien bossé !

Cela fait bien 90 secondes que l’on est parti que Victor nous propose la zone Hard Trail, où la montée devant ma pomme imprime un sentiment immédiat : « Soit je me retourne, soit je m’en mets une ! ». L’appréhension est là, sournoise, prête à justifier un début de crainte. Jusqu’à l’engagement de la roue avant dans le pentu. La 1300 GS montre alors la superbe de son moteur, avec un couple si grand qu’il permet d’évoluer presque sur un filet de gaz dans la montée. Au second passage, j’engage la meule sans élan et elle grimpe, facilement, avec une telle réserve de souffle que l’on peut couper ou remettre du gaz n’importe quand. La confiance prend ses quartiers et se renforce à chaque difficulté. Un petit coup d'accélérateur en arrivant en haut de la butte, la moto décolle dans un léger "brooaapp", le terrain semble admiratif. Dans l’autre sens, c’est presque le vertige entre le casque et le pierreux. La roue avant de 19 pouces n’hésite pourtant pas à une seule seconde, entraine progressivement l’équipe puis ça bascule. Deux doigts, voire un seul, module le freinage en symbiose avec le frein moteur. La GS reste toujours aussi stable, sereine, et surtout, nous fait oublier ses kilos dans un endroit où la gravité pourrait nous rappeler à la perdition ou à la gamelle. Une fois la difficulté passée, une sensation prend le contrôle de l’instinct : « Allez, on y retourne. Plus dynamique cette fois, la bécane gère! ».

Essai de la BMW R 1300 GS
Après ce petit parcours d’échauffement, l’équipe nous emmène plus loin dans cette immense domaine aux vastes possibilités. L’idéal pour saisir complètement les possibilités d’une GS ou de sa propre machine. Nous n’aurons pas le temps d’en faire autant mais déjà l’envie de provoquer un petit peu la 1300 se fait sentir. Histoire de la mettre en défaut ? Même pas en rêve ! Elle est bien au-dessus des capacités du pilote.
Les grandes allées de terre semblent se perdre sous tous les horizons, engageant un élan vers la vitesse et les dérives. Le Mode Enduro mâche très bien le boulot, de façon à coacher la GS dans n’importe quelle situation, avec une bonne permissivité pour évoluer avec beaucoup de sécurité, un peu de jeu et pas mal de sourires. Quelques coups de gaz et de hanches pour bousculer la GS l’asticotent légèrement. C’est le moment de passer en Enduro Pro, plus permissif. En envoyant plus de patate dans la roue arrière, engranger quelques virgules plus musclées devient bien plus prononcer. Le train arrière chasse davantage, l’électronique octroie plus de liberté puis rattrape la meule dans une prompte décontraction. L’instructeur nous donne volontiers quelques conseils mais c’est la BM qui les met en application. De tous les gros trails essayés jusqu’à présent, c’est incontestablement celui qui m’a mis le plus à l’aise, avec une dose de facilité et d’homogénéité stupéfiante.

Après cet apéro, prenons un temps pour approfondir notre découverte du livre de bord. Pas le mode d’emploi de 349 pages mais le Connectivity. En renouvelant le (très bon) écran TFT couleur de 6,5 pouces, BMW conserve aussi tout l’interface et la navigation des précédents GS. Parfait ! Pas besoin pour les amateurs de devoir tout réapprendre. C’est intuitif, agréable, complet, mais avec tellement de paramètres qu’il vaut mieux se caler tranquillement pour tout régler.

Essai de la BMW R 1300 GS L’occasion aussi de s’approprier le « burger-button ». Un bouton multi-fonction de type raccourci. Il permet d’accéder directement à plusieurs réglages et également de sélectionner une fonction de préférence qui sera ensuite commander par le bouton fléché en dessous. Mais du coup, si vous le paramétrer pour le chauffage, vous n’avez un accès direct qu’à lui. Il faudra refaire quelques « clics » pour régler la bulle, ou les suspensions,ou le contrôle de traction, ou…. Vous avez compris.
Une fois tout paramétré, se promener dans les principales fonctions en roulant ne pose pas de souci. Gardez quand même un œil sur la route, pas comme tous ses abrutis qui écrivent des textos en roulant.

Terminons cette agréable journée par un test non prévu. Je bifurque vers une zone particulièrement dégagée. D’abord quelques évolutions lentes, comme en ville, afin de profiter de l’excellente manœuvrabilité de la GS. Impressionnante de rayon de braquage cette moto, comme si les poignées pouvaient toucher la selle. Quelle que soit la marque, les maxi-trails plus ou moins TT sont volontiers présentés les deux-roues au dessus du sol, façon James Bond - Avec des pilotes niveau compétition au guidon. Le domaine du jour dispose de ce qu’il faut pour tenter des jumps. Une cross peut sauter haut, un trail-GT n’est pas fait pour. Pour autant, la GS ne rechigne pas à quelques envolées maitrisées. Ce qui n’empêche pas de tenter un envol plus convaincu, pas forcément pérenne, et surtout sanctionné d’un beau volume à l’arrivée. Séchée à terre, elle tourne quelques instants sur elle-même puis s’apaise. Les crash-bars ont-ils été efficaces ? A souhait. Les rayures sont à peine marquées. Seule une plaque de protection pour le bord de culasse a morflé ;et encore. Sur cette Trophy, pas de risque de péter les coûteux pare-mains avec clignos intégrés – car les indicateurs ont migré autour du tableau de bord. La GS se relève (merci Stef’), quelques grains de poussière s’échappent… Pas un bleu, aucune pièce cassée, rien d’acafarnié. Costaude la 1300 GS !

Essai de la BMW R 1300 GS - elle vole !
Le soleil du matin est un délectable camouflet aux conditions automnales, combattant patiemment les petits degrés du matin et captivant les couleurs vert et or de la GS Tramuntana*. Assurément la plus raffinée de la famille, avec de multiples pièces fraisées Option 719, la selle confort, une béquille centrale et la bulle haute avec commande électrique, entre autres. Celle qui m’emmènera aujourd’hui profite aussi des radars avant et arrière, de déflecteurs latéraux au niveau du pare-brise, de la suspension électronique DSA, du shifter, des freins sport, et du Riding Assistant (j’en oublie sûrement). Ce système est réellement bluffant, en particulier l’avertisseur de collision frontale. Imaginons que votre esprit vagabonde quelques instants, alors qu’un utilitaire ralentit expressément devant vous. L’électronique va non seulement vous avertir du danger mais aussi prendre les freins pour éviter le contact. A l’usage, on est reste coi. C’est comme si une main invisible saisissait le levier droit avec conviction mais sans brutalité, allant jusqu’à ajuster la force de freinage en fonction du rapprochement. Surprenant mais absolument pas déstabilisant. Puis je reprends la commande tout naturellement et le passage de "main" s'opère sans à-coup.

J’aurais aimé être autant bluffé par la protection. Celle-ci s’avère correcte mais le constat est amer. De base, la R 1300 GS est loin d'être aussi protectrice que la 1250. Pour avoir quelque chose de vraiment efficace, il faut non seulement avoir la bulle haute mais également la fixer au plus haut, aussi bien sur les points d’ancrage qu’au niveau réglage. A trop faire dynamique et épuré, BM a évincé l’une des qualités premières de son modèle phare. Même constat pour les pare-mains, au look aminici mais des extensions seront nécessaires pour avoir une certaine efficacité devant les pognes.

Essai BMW R 1300 GS
Par contre, côté moteur, le constructeur ne s’est pas loupé. Outre sa souplesse et son coffre à bas-régimes déjà appréciés en offroad, c’est un régal de disponibilité sur la route. Sans temps-mort ni la moindre incertitude, le twin lance et relance les watts quel que soit le régime et/ou le rapport avec lequel on le sollicite. Vous pouvez enclencher la 6 et rouler avec toute la journée ; le moteur ne hoquètera même pas à la vitesse légale dans le centre-ville.
Engagé en Mode Road ou Dynamic, iI pousse instantanément, avec vigueur et rondeur jusqu’au pic de puissance ; et continue volontiers son ascension au-delà. Cela ne sert à rien mais témoigne qu’il pourrait donner encore plus de watts sous certaines conditions (pour une M 1300 GS ?). L’entrée en action du Shiftcam est imperceptible, participant à cette sensation de gros élastique se détendant sans heurt ni fin.

Avec tant de couple sous la main, on ne sait jamais vraiment sur quel rapport on roule. La main droite dispose d’au minimum 13.2 mkg dans les régimes les plus usuels (de 3 600 à 7 800 tr/mn). Les route-toujours et les dévoreurs de kilomètres apprécieront. Presque dommage que le bloc allemand soit si linéaire. Sa puissance, sa disponibilité, son appétit pour les mi-régimes pleins à ras-bord en font un compagnon de choix mais avec un caractère trop lissé. Ses pistons ont gagné en dynamisme, profitant d’une inertie particulièrement réduite mais du coup, ils ne procurent plus cette patine, ce gras spécifique, cette consistance de gros moteur buriné.

Tandis que les watts nous accompagnent vaillamment, les entrées en virage et surtout le nouveau feeling du train avant me refont penser aux observations didactiques sur la partie-cycle. Le staff BMW nous a patiemment expliqué l’ingénierie technique de ce Telelever EVO. Un véritable régal de conception, niveau Master2, méritant un véritable petit bouquin d’explication. Sauf que pour 99% des pilotes, c’est le ressenti sur route qui primera. Et là aussi, la 1300 GS passe un cap. Les enfilades serrées du massif des Corbières permettent de valider ce travail avec le dynamisme adéquat. Sans forcer sur le rythme mais avec conviction, on plonge dans chaque virage avec un train avant non seulement précis mais bien plus communicatif qu’avant. La fourche n’a plus ce côté ouaté “t’occupes pas de la route, je m'en occupe”, retranscrit plus volontiers le toucher de la route mais pas encore directement. Il reste encore un peu de “filtre”, empêchant la technologie Bavaroise d’avoir autant de feeling qu’une fourche de conception standard.

Essai BMW R 1300 GS
En virevoltant sans fatigue et presque avec intuition, je percute que cette matinée est une véritable torture. Comment faire pour découvrir toutes les fonctions de la GS, apprécier les superbes paysages de ce coin du Languedoc, profiter de la route, sentir les émotions de la moto…. tout ça en même temps. Surtout qu’elle ne pense qu’à me séduire. Comment tu veux être critique avec les mains et le postérieur réchauffés en totale quiétude !?! Faites gaffe au niveau 3, ça chauffe !!! Mr Romarin s’en souvient encore.
En plus de ça, les suspensions calées en mode Road, avec un petit coup de -2 sur la force d’amortissement, transforment ma monture en tapis volant. C’est tout souple, full décontract’. Le top pour de longues heures de route. Mais forcément, ça gigote quand le rythme s’emballe. Deux pressions sur le bouton Mode pour passer en Dynamic et le châssis se métamorphose. Tout devient plus rigide, plus précis, plus véloce ; la réponse moteur se fait bien plus nerveuse ; tout porte à croire que la GS devient une RS. Emporté par la fougue, qui m'entraîne, enchainés l’un et l’autre, nous ne formons qu’un seul corps. Impatients et vifs, soufflés par le vent, et superbes de farandole, nous ne craignons ni les virages ni les rivages de cette force éperdue au loin. La GS s’inscrit de bord sur cette trajectoire que je chéris puis m’écarte de provocation afin de saisir que la moto jamais ne s’écarte ni ne m’emporte ni ne m’embarque par son poids. Je loue ses corrections si faciles, je m’étonne de l’aisance avec laquelle elle danse, sans se désunir ni fléchir et encore moins ternir ce moment où le pilotage s’étend si docile. Naguère invité à une valse avec une dame de la bourgeoisie, que naisse une ritournelle sous les pas d’une gymnaste – on jurerait avoir une 800 cc dans les mains.

Essai de la BMW R 1300 GS
Mais que n’aurais-je de vertu si mon pied ne me rappelait à l’ordre. Malgré tous les progrès accumulés dans le moteur, la boîte de vitesses n’est pas encore exempte de tous reproches. Le sélecteur ne joue pas dans du beurre, apparaissant quelque peu ferme et parfois sec. Idem pour le shifter, qui n’aime pas trop les mi-régimes et ne conçoit sa fluidité que dans la vigueur des accélérations. BMW sait faire mieux sur d’autres modèles.

Un buzz a mis en lumière une évolution de l’entretien sur cette GS, en ce qui concerne le cardan. BMW préconise maintenant son remplacement à 80 000 kms. Un choc pour certains, habitués à l’image quasi indestructible de la transmission Paralever. Mettons un peu de relief sous ce projecteur. Déjà, le remplacement ne devrait pas être systématique ; cela dépendra de l’entretien général, de son usure, du type de conduite. Ensuite, les tiges et engrenages doivent composer avec le gros couple que le 1300 balance dans la transmission. Plus de 15 mkg ! On est loin des 11,5 mkg d’une 1200 GS d’il y a 15 ans.

Essai BMW R 1300 GS
Nous avons pu tester la GS façon Trophy et Tramuntana, permettant d’explorer au mieux deux univers vers lesquels elle tend naturellement. Mais que peut donner une R 1300 GS de base, sans pack, sans option, sans artifices ? Mise à nue pour être confrontée à sa nativité ? Toute la question est là… que quasiment personne ne se posera pour deux raisons :
- Qui aujourd’hui achète une BMW sans option ?
- BMW a tout fait pour que le client agrémente sa GS pour la définir au mieux de son profil, et de l’ouverture de son porte-monnaie.

On nous traitera de vendus mais il est légitime d’affirmer que la R 1300 GS est l’une des meilleures motos du monde. Bien sûr, il existe plein d’autres super bécanes. Une R1 est un régal sur piste, une 765 Street Triple est un roadster trippant à souhait, la Goldwing est sublime pour voyager en mode pullman – la GS est simplement une machine superbement aboutie, capable de satisfaire moults personnes et usages… comme aucune autre.
Elle n’est pas exempt de quelques défauts mais ils font pâle figure face aux qualités globales et/ou précises de la moto. Que lui reprocher ? Des clignos arrière peu visibles, surtout pendant l’allumage des feux stop ; un train avant dont le feeling n’égale pas encore (mais de peu) celui d’une fourche conventionnelle ; Enfin, dommage que certains bouton-raccourcis aient disparus. C’était tellement pratique d’enclencher les poignées chauffantes ou le système ESA avec leurs commandes dédiées. Un peu dur aussi de ne plus avoir de selle réglable en hauteur. BMW argumente que via le catalogue des options, le client peut se calibrer une assise dans une plage de 800 mm à 890 mm. OK, mais encore et toujours des options….

Essai BMW R 1300 GS
Conclusion

Comme toujours et plus que jamais, la GS se dévoile comme un couteau-suisse surprenant et extrêmement polyvalent. Mais avec cette 1300, chaque outil dispose de plusieurs fonctions et d’une efficacité accrue. Le couteau est plus aiguisé et dispose de plusieurs tranchants, les ciseaux ont de multiples ferrements, l’ouvre-boite est électrique… Bref, plusieurs lames à chaque lame.
Pour en profiter, il est quand même préférable de prendre un peu de temps pour lire le mode d’emploi, explorer les différents menus, découvrir les nuances pour tranquillement s’en servir à l’usage. Même si la prise en main est facile, déconcertante de simplicité et immédiate, la BMW R 1300 GS propose tellement de fonctions et de possibilités qu’il est préférable de se documenter un minimum. On se présente avant d’aller danser !

M.B - Photos BMW

*La Tramuntana est une région montagneuse située sur l'île de Majorque.

Essai BMW R 1300 GS

Ce qu'il faut retenir

Tarifs

Espagne 21 750 € en Espagne
France 20 690 € en France métropolitaine
Italie 21 300 € en Italie
Etats-Unis 18 895 $ aux États-Unis
Le tarif de la BMW R 1300 GS 2024 a augmenté de 800€ par rapport au précédent modèle
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Avis

sur 18 avis d'utilisateurs
Modèle commercialisé en

Performances

Avis (18)

français Modèle 2024
J'ai basculé sur la R1300GS sans avoir connue les précédentes (parce que ce look me plait pas l'ancien...) Ce qui m'a le plus bluffé c'est l'agilité, la souplesse, le coffre, les + technologiques, la qualité des revêtements du cadre, culasse, etc même les roues (aspect sablé) + la finition et les assemblages, vraiment rien à redire ! je n'ai fait que 180 km et suis en rodage, mais au final après mais 14 motos précédentes et environ 400 000 km à mon poignet droit, je place cette moto sur mon podium perso en 1ère place car j'ai l'impression d'avoir 3 motos en 1 (une GT, une sportive, un trail). et vu que tout est cher aujourd'hui, là c'est cher oui mais j'en ai pour mon argent ! Note : 5/5
Eh ben moi j'ai troqué une 1250 GSA après 21 000 bornes en 15 mois pour la nouvelle Africa Twin Adventure sport La nouvelle 1300 a été un repoussoir physique + sellerie à refaire + duo = ouh là là !!! Donc passons Et la nouvelle AT elle est top et largement suffisante (y compris pour perdre son permis, sa moto), un vrai bonheur Note : 2/5
J’ai acquis la 1300gs depuis 1 mois ;je suis passé par la 1200 pendant 3ans et la 1250 pendant 4 ans. Le look de la moto paraît plus moderne et effilé si bien qu’on dirait le gabarit d’une 700. La prise en main est plus aisée de part l’impression de légèreté de la moto, d’autre part par son abaissement en dessous de 20km/h. Le moteur est plus souple avec gros couple. Bulle pas assez couvrante(je mesure 1,85m) alors que sur les autres je metttais du givi. Selle un peu trop dure Gadget interessant par avertissement de l’angle mort Pas reçu encore les valises. Note : 3/5
français Modèle 2024
Moto essayée à 2 reprises pour me décider ou non à remplacer ma 850GS. Eh bien non. 2 raisons, d'abord déçu par le manque d'impression sur la reprise entre 2 et 5000trs, on est loin des sensations de la reprise d'un mono ou d'un bi ducati. Ensuite, côté confort, bof bof, même en amortissement à-2. Est-ce que mes 70kgs tout habillé en sont là cause, possible. En tout cas côté confort ma 850GS est à 9/10 quand la 1300 tourne autour de 5 ou 6. Note : 3/5
Bonjour Je suis intéressé par cette moto,quand est il du confort en duo ? Et pour la passagère ? Note : 4/5
Moto essayée samedi 45 minutes version GS1300 TROPHY, routes nationales et routes départementales peut-être à cause du modèle. protection moyenne du ressenti au niveau des avant bras, selle dure. Moteur et châssis vivent, remontée de chaleur au niveau des tibias et dommage pour un modèle trophy de monter les pneus 100% route. Le comportement est complètement différent de ma GSA1250. Les nouveautés: bulle électrique, suspension adaptatives ça baisse en dessous des 20 km/h,prise Usb dans le petit coffret du réservoir etc...toujours pas d'éclairage au niveau des commodos. Une moto plutôt pour la clientèle qui cherchent de la nouveauté et les clients plus jeunes. La GS1300 n'a plus rien à voir avec la mienne attendons la nouvelle GSA. Note : 4/5
Essayer chez le concessionnaire, pour moii tout les défauts des anciennes versions corrigés . Retour d information sur le guidon amélioré (quasi nul auparavant ) Maniabilité extraordinaire, on dirait qu’elle a perdu beaucoup plus que 12kg , les masses sont très très bien réparties . Couples fabuleux , puissance au rendez vous , ceux qui me manqués sur les anciennes versions , sans transformer la GS en roadster . Protection au vent amélioré , et confort toujours aussi bon , à deux également (testée avec ma compagne ) Une moto couteaux suisse à mon sens , pour la route et le offroad . Que dire , je suis rentré chez BMW et j’ai signé en triple black . Budget tout option et accessoires 29k€ . Moto digne de la lignée GS, et qui évolue avec son temps . À essayer absolument . Note : 5/5
français Modèle 2024
Essai de la 1300GS hier en concession . Au niveau look ( j'ai une 1200GS de 2016 ) c'est vrai qu'elle casse un peu avec la ligne des 1200/1250GS mais on ne peut pas dire qu'elle soit moche ( c'est quand même pas une TRABAN !! ) pour les puristes ( surtout ceux qui roulent beaucoup en off-Road ) on peut trouver qu'elle fait trop '' moderne '' . Moi j'aime bien sa ligne et sa boucle AR en alu . Bref elle ne peut pas plaire à tous . essai routier : là venant d'une 1200GS de 2016 je sens bien la différence ! moteur très souple en milieu urbain et avec beaucoup de couple , boîte plus douce que sur ma 1200Gs et ses '' Klonks " très énervants . le shifter pro est un régal . seul le bruit de l'échappement ne m'a pas vraiment plu ( Monter un AKRA ? ) la bulle est vraiment rikiki ! si on mesure 1m75 comme moi ça passe mais pour les grands ce sera plus compliqué je pense . mais les accessoiristes vont sortir toute une panoplie d'éléments sous peu . Bien sûr comme toujours chez BMW le prix est salé , minimum 24/25000 € avec quelques options obligatoires ... conclusion j'ai sauté l'étape 1250GS et je vais peut être craquer Note : 4/5
français Modèle 2024
Vue en concession ces jours derniers, trop tôt pour parler de comportement (moteur, châssis) néanmoins, du strict point de vue du style cette nouvelle GS a incontestablement perdu sa personnalité: trop ramassée, boucle arrière alu qui enferme complètement la moto et du coup rend l'ensemble "lourdingue" également discutable la dissymétrie du moteur en vue arrière pour le moins bizarre. En fait si on compare à ses vraie concurrentes, multistrada, triumph, ktm, elle est de loin la plus moche. Je précise que je suis propriétaire de 2 gs . Note : 3/5
français Modèle 2024
A voir la différence de selle avec la 1200 ou 1250 je me demande si la 1300 a comme vocation les belles sorties à deux comme les séries précédentes. Note : 4/5
français Modèle 2024
Vue aujourd’hui en concession. A l’arrêt le gain de poids est imperceptible. Faudra l’essayer pour savoir si on sent un gain de maniabilité. Sinon le look est bien mais sans rien non plus d’enthousiasmant qui ferait remplacer une bonne 1250 adv. Note : 4/5
français Modèle 2024
Bonjour, très étonné par votre comparatif : que fait une Honda de 100 ch (114mkg) et 15000 € à coté d'une Ducati de 170ch à 27000 € ? ...dubitatif également sur la Versys et son 4 cylindres avec 104mkg de couple...dépassée ! Sa vraie concurrente est le Tiger 1200 avec son cardan, son 3 cylindres et sa puissance similaire (150ch/130mkg) ; éventuellement la HD Pan American avec ses 150 ch et son option qui rabaisse la moto à l'arrêt. Ou est la KTM 1290 SAS, bi-cylindre elle aussi et son fabuleux moteur de 160ch et couple de 140 mkg ? (vous aviez tous ces renseignements pourtant ds votre base de données).... ce comparatif aurait eu le mérite d'éclairer ceux qui recherchent ce type de motos, mais pas celles prises en compte ici. Je peux malgré tout, grâce à toutes vos infos sur votre excellent site, réaliser moi-même ce comparatif. Note : 4/5
français
Bonjour, Ce choix de comparatif peut sembler effectivement étonnant voir ambigu. 70 chevaux d'écart entre une AT et une MTS V4, c'est un delta exagéré. Pourquoi la Super Adventure n'est-elle pas présente ? Il est fort probable qu'elle évolue en 2024 et nous attendons les infos pour créer la fiche et l'inclure dans le comparo. La Kawasaki Versys a t'elle vraiment sa place ici ? Oui et non. La concurrence dans le domaine des maxi-trails est devenu extrêmement compliqué à gérer car ils visent à peu près tous le même public de rouleurs au long cours avec cependant des différences très marqués entre eux. Certes, on n'achète pas une Mutlistrada comme une Africa Twin. Pas le même type de moteur, un châssis très différent, des tarifs très éloignés - Mais les deux se profilent quasiment aux mêmes usages : rouler loin, avec confort, au guidon d'un trail puissant. Le plus adéquat serait de comparer la GS uniquement à la Tiger, à nos yeux sa seule vraie concurrente. La MTS uniquement avec la SuperAdventure et éventuellement la S 1000 XR et la Pan-America. Quant à la 1000 Versys... Peut-être face à la 1050 V-Strom, mais se pose la question du type de motorisation... Bref, soit une spécialisation dans ce créneau soit une généralité ambigu mais exhaustive. Un peu le merdier, quoi... Note : 4/5
français
Excellente intervention pleine de bon sens. A croire que l’article ne souhaitait lui opposer de vraies concurrentes ! Note : 4/5
Posons-nous un instant... La 1250 avait-elle une réelle concurrence ? Oui, dit-on : La 1290 de chez KTM, peut-être... Moi je pense qu'elle n'en avait pas ! Et aujourd'hui (enfin dans quelques semaines), la 1300 GS en aura encore moins de la concurrence ! Seul reproche, son prix, si l'on compte beaucoup d'options. Mais avec seulement deux options, elle n'est pas plus chère qu'une Ducati ou une KTM, pour un résultat final nettement supérieur : Presque aussi puissante que les deux autres (manque un peu d'allonge sur la GS tout de même), un couple incomparable, disponible sur une plage plus grande, une liaison au sol incomparable, un poids identique, un look bien plus affiné qu'avant... La concurrence à du retard, c'est une évidence pour moi ! Je pense donc que cette nouvelle 1300 GS va tout casser ; pour moi c'est carton plein assuré ! Note : 5/5
français
Cette moto, c'est surtout un carton plein pour lessiver le porte monnaie des utilisateurs ! Note : 2/5
français Modèle 2024
Esthétique discutable, l’identité disparaît et on retrouve une ligne standard. Dommage pour le cadre tubulaire acier, Quid du duo? Et pour clôturer le tout : le tarif!!! On va où ? Pour 8000 euros de plus, on a quand même une tesla, d’accord, c’est pas la même chose mais ça pique. Mais qui peut bien investir une telle somme ? BMW devient de plus en plus sélecte sur sa clientèle et un retour de bâton serait tout de même appréciable pour qu’ils redescende sur terre… Note : 1/5
français
Bonjour il faut lire toutes les lignes , la conso pour un 1300 cc , la transmission acatène sans entretien !!!!! et la cote de revente des BMW nettement supérieure aux autre motos . Naturellement comme la moyenne des utilisateurs occasionnels de motos qui font 3000 km/an ces gens ne regardent pas aux critères que je viens de citer. A titre personnel plus jeune j'ai comme beaucoup de motards de cette époque on faisait entre 15 et 25000km/ an on ne faisait pas de la figuration sur les routes de France et de Navarre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Salutations . Note : 1/5
Belle évolution de la GS. L'apparence est beaucoup plus flatteuse que la 1250. Pas d'inquiétude, elle se vendra, mais la KTM Super adventure, la Ducati V4 multistrada semblent plus sportives. La Tiger prends un coup de vieux, dommage. Note : 4/5
français Modèle 2024
a voir en duo ce que cela donne...Je fais confiance à BM pour qu'elle reste une super moto, mais je vois clairement qu'elle a pris un look plus conventionnel plus orienté "offraod" le moteur moins prédominent , BM veulent ils draguer les "Ducatistes"? Je regrette sont look qui est devenu plus standardisé,avec un serieur doute si le confort du passager est toujours respecté. Je suis processeur d'un 1200gs, j'attendais la sortie du 1300 avant de la remplacer, j'avoue que je ne suis pas franchement emballé par le 1300, mais j'attend de l'essayer , peut être que je changerais d'avis! Charly Note : 2/5
Enfin une ligne digne de cette moto Note : 1/5
Prix full option 34000€ bmw usa vient de suspendre la vente de ses motos jusqu'a nouvel ordre pour une sombre histoire d'émissions. Bmw a aussi suspendu la vente des 1eres série de s1000rr nouvelle generation a cause de casse moteur en 2019. Conclusion: il vaut mieux attendre 1 voir 2 ans avant de signer son cheque pour une 1300gs Note : 1/5
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