Il ne reste plus que 23 jours avant que Paris, en tant que ville hôte, ne se présente sous les meilleurs auspices pour accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques cet été. Une période phare marquée par des défis importants en ce qui a trait aux conducteurs franciliens.
Voies olympiques : les motocyclistes sacrifiés ?
Déjà habitués aux difficultés de circulation, les Parisiens verront ces contraintes s'accentuer avec l'arrivée des Jeux Olympiques. Outre l'interdiction d'accès à certains quartiers ou les fermetures de stations de métro ; les voies Olympiques réservées sur une partie de la route (majoritairement celle de gauche) se mettent en place.
Seront déchargés de cette contrainte les véhicules des personnes accréditées par le comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 : taxis, véhicules de transports en commun, de transport des personnes à mobilité réduite ou encore les véhicules de secours et de sécurité. Cette initiative vise à "assurer leur circulation dans des conditions optimales de sécurité et de fluidité", précise le site du ministère de l'Intérieur.
Circuler dans les voies olympiques, sans conséquence ?
Ce dispositif s'appliquera donc à peu ou prou 185 kilomètres de routes, y compris des portions du boulevard périphérique, du boulevard circulaire de La Défense, de certaines avenues parisiennes et des autoroutes A1, A4, A12 et A13. Si la signalisation verticale et les marquages au sol permettent aux conducteurs d'identifier ces voies, il ne faudra pas attendre d'emprunter un itinéraire pour s'en rendre compte. Ni tenter de se rattraper ensuite... sous peine de recevoir une amende salée (et on ne fait pas référence à la Seine !)
En ce sens, des radars équipés d'un système de lecture automatique des plaques d'immatriculation (Lapi) à haute fréquence seront amenés à différencier les véhicules autorisés de ceux qui ne le sont pas, à emprunter cette voie. Les citadins disposent de 15 jours pour s'y conformer : les voies Olympiques, signalées par le logo de Paris 2024, ne rentreront en vigueur qu'à partir du 15 juillet.
La terreur des automobilistes et motocyclistes parisiens bientôt en action.
Et après les Jeux ?
Vous l'aurez compris, les deux-roues ne sont pas exemptés par ces mesures, aussi nécessaires soient-elles afin de garantir le rayonnement de la France à l'International. Bien que l'essentiel de l'actualité sera focalisé sur les Jeux Olympiques en France du 26 juillet au 11 août, les problèmes de circulation routière pourraient se prolonger au-delà de cette période.
En effet, la maire de Paris, Anne Hidalgo, envisage de convertir définitivement ces voies en tronçons réservés aux transports en commun, taxis, véhicules prioritaires et covoitureurs, prolongeant ainsi les difficultés de circulation pour les conducteurs de deux-roues. Le clou du spectacle, en somme. Alors adeptes de la circulation sur la voie de gauche, les motards devront dorénavant se déplacer d'une voie vers la droite pour éviter les voies Olympiques, ce qui pose question quant au risque d'infractions et d'accidents.
Jean-Marc Bellotti, président de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) de l'Île-de-France, n'a pas manqué d'exprimer ses préoccupations concernant la possibilité de maintenir ces restrictions après les JO : "Pour les deux mois des JO, nous comprenons que cela réponde à une nécessité exceptionnelle, mais ensuite, on craint que le fait de maintenir la voie dédiée ne cause davantage de problèmes de circulation." L'approche des Jeux Olympiques impose donc aux Franciliens de se préparer à des mois de circulation difficiles, sans solutions de repli immédiates. Avant, peut-être, de voir le dispositif s'étendre au covoiturage ou comotorage...
Crédits photos : RMC-BFM / Caradisiac
