Dans la collection «Chrome», le réservoir de la Rocket III GT est certainement l’un des plus qualitatifs de toute la série. Une attraction à lui tout seul! Enorme, scintillant, travaillé avec soin, nimbé d’une immense goutte de sang, cette citerne est bien loin de sa fonction première. On oublie le carburant, hypnotisé par les reflets de miroir et d'argent.
Triumph a voulu en faire un objet presque précieux.Le beau ne s’obtient qu’après une longue phase de polissage, à la main, ainsi qu’une étape de chromage à peine plus courte. Plus de 5 heures de job pour aboutir à un résultat de haute qualité. Être impeccable, c’est aussi un bon moyen de flatter le propriétaire tout comme l’image de marque de… la marque.
Pour laisser le réservoir faire sa star, la Rocket III GT a retiré tous les autres morceaux de couleurs de sa carrosserie. Du coup, tout n’est qu’histoire de noir, de gris et de chrome. Mais le véritable récit, l’ode de la destinée de cet énorme custom, c’est quand le 3 cylindres se met en route.
Que ce soit l’édition Chrome, normal, R ou GT, la moto vit surtout pour impressionner. Par son gabarit respectable (dans tous les sens du terme), sa finition, son niveau tech, et la force colossale de son moulin. Sa puissance est très généreuse (167 chevaux); son couple est monstrueux: plus de 22 mkg grâce à ses 2458 cm3.
Comme toutes les Triumph «Chrome», cette Rocket GT ne sera dispo que pour 2023. La version R a aussi droit à cette déclinaison, avec plus de sobriété chromatique.
Cette dispo sur une seule année reprend le concept des «Gold Line» de l’an dernier. A chaque millésime sa dose de rareté bien orchestrée.
Comptez 900 euros de plus pour cette finition bi-ton. Sans compter en sus un très bon chiffon – la moindre trace de doigt sur le réservoir pourrait vous rendre malade.
M.B. - Photos constructeur
2023
