Fiche moto Triumph765 Street Triple R 2023 Boucanier des routes et cités

Attention à ne pas confondre. Cette Street Triple est bien une 2023 mais il ne s'agit pas de la nouvelle Street, qui s'est présentée en mars. Triumph offre encore un peu de sursis à la version ici présente; avec un dernier et unique coloris Matt Carbon Black.
Cette R aime le juste milieu, dans un domaine sportif mais pas radical.
Pas question de laisser un important fossé entre la 765 Street Triple S et la RS ; ceux qui hésitent entre l'une et l'autre risqueraient de n'en choisir aucune. La version R vient pour concilier les ardeurs, offrant un beau potentiel dynamique - sans trop aiguiser ses lames pour ne pas empiéter sur la plus virulente de la fratrie.

Trois façons de voir la 765 Street Triple, de la plus accueillante à la moins sage. Depuis longtemps, le roadster mid-size de Hinckley a montré de forts belles qualités, qu'il entretient jusqu'à aujourd'hui.

Son âme, son caractère, sa fougue, il a su l'emmener jusqu'à Euro5. Une norme dont le 3 cylindres se gargarise en rigolant. Il conserve ses 118 chevaux et un max de couple de 7,9 mkg. Les montées en régimes seront toutefois un peu plus véloces, l'inertie de rotation ayant été réduite de 7% et les deux premiers rapports de boite se voyant raccourcis. Des améliorations sur la boite à air et sur l'échappement visent à doper la mélodie du trois pattes tant qu'à satisfaire aux réglementations.

Subtil et affirmé, le style de la Street Triple R se calque sur celui de ses frangines. Même lifting pour toutes, surtout corrélé par ce regard plus prononcé. Les LEDs y marquent plus que jamais leur territoire. .Les rétros sont nouveaux, l'habillage tendu, et la R a su garder un trait distinctif toujours apprécié : la finition rouge de sa boucle arrière.

D'hier à maintenant, la 765 Street Triple R change peu coté technique. Son cadre périmétrique en alu, ses suspensions Showa, son embrayage anti-dribble et ses freins Brembo M4.32 sont reconduits. Ce qui offre déjà de quoi mettre un sacré rythme sur la route. Triumph a entendu les échos de sa clientèle pour un peu plus de sport à son niveau et installe un shifter en série. Ca, c'est tout bon.
Ce qui l'est moins, c'est que le tableau de bord a perdu son bel écran TFT couleur. A l'heure où ce type d'affichage envahit tout, on a le droit d'être surpris de ce choix. Le constructeur défendra cette position par la chute tarifaire dont bénéficie cette Street Triple – ce « milieu de gamme » coûte 800 euros de moins que sa devancière, soit une baisse d'environ 8%.

Désormais, seule la RS profite d'une belle dalle d'informations. Pour la R, ce sera comme la S : un combiné mi-LCD mi analogique avec une bonne vieille aiguille grimpant à l'assaut des chiffres. Cette perte digitale ne nuit en rien aux assistances de pilotage ; bien qu'on signale quelques changements. La R a repris depuis sa génération précédente trois Modes de conduite (Road – Rain – Sport) en faisant passer à la trappe le « Rider ». Ce dernier permettait au pilote de paramétrer à sa sauce les réglages. ABS, antipatinage et plusieurs niveaux se sensibilité de la poignée de gaz sont toujours là, ainsi que les clignos automatiques.

Bien ancrée sur ses positions en lâchant un peu d'équipement, la Triumph 765 Street Triple R se veut un peu plus abordable. Elle laisse la RS partir dans des fights plus relevés avec une dotation plus sportive, dont des étriers de frein Brembo M50, un peu plus de chevaux, un amorto Öhlins, un sabot moteur, des pneus plus accrocheurs, plus de Modes de conduite et 2 kilos de moins.
La Street Triple R se décline aussi dans une version Low dotée d'une suspension dédiée et d'une selle 45 mm plus basse que la version standard, afin de se montrer plus conciliante pour les petits gabarits.

M.B - Photos constructeur