MV-Agusta aime célébrer son plus illustre ambassadeur: Giacomo Agostini. La firme lui doit une partie non négligeable de son image et lui a consacré plusieurs séries spéciales. Après la F4 1000 et la F3800, voici une nouvelle beauté sacralisée avec la Superveloce Ago.
Un œil jaune, les couleurs de légende, un nom souverain, le goût de la tentation – Inutile d’envisager la moindre lassitude pour cette énième édition spéciale sortant de Schiranna. Chez MV, on est depuis longtemps passé maitre dans l’art de la joaillerie et du désir motocycliste. De l’exagération parfois, comme la version Alpine où la peinture vaut plus que son pesant d’or. La Ago entend soigner davantage sa plus-value.
Cette Superveloce prétend à plus d’efficacité que ses autres séries limitées. Elle est la seule à recevoir des suspensions Öhlins. Un vrai plaisir d’admirer cette fourche inversée NIX de 43 mm de diamètre. L’amortisseur TTX 36 est moins visible mais tout autant désireux d’apporter un travail de haute qualité. Chaque élément est réglable en précharge, compression et détente. Du beau, du sérieux, et de quoi tendre des trajectoires avec plus de précision et de rigueur. L’Ago reçoit aussi en bonus un amortisseur de direction Öhlins et un nouveau té de fourche en aluminium forgé.
La moto fourmille de petits détails assujettis à l’histoire d’Agostini. Sa production d’abord, limitée à 311 exemplaires soit exactement le nombre de victoires remportées par le maitre des titres mondiaux. Justement, des couronnes, il en a eu 15. Ce palmarès est rappelé par le nombre d’étoiles posées sur un badge spécial recouvrant la trappe à carburant. Quasi toutes les Superveloce Ago recevront cette pièce charnellement maintenue par des lanières en cuir.
Sauf les 15 premières. Elles auront droit à un élément encore plus exclusif que la moto: le médaillon sera plus richement décoré, avec le nom du pilote au dessus d’une coupe de victoire et de l’année de son premier sacre.
Et puis, la moto met en évidence le fameux n°1 dans son cercle jaune – quasiment un blason dont la seule vue percute dans l’œil des connaisseurs. Le réservoir est émargé par la signature personnelle d’Ago. Puis la personnalisation s’étend jusqu’au bout des pots d’échappements. Portez attention au nom Ago dessiné dans le métal du grillage en sortie des silencieux.
La fibre noire est utilisée pour les panneaux de carénage, les garde-boues, le protège-chaine, le couvre-selle, le passage de roue et les protections du bras oscillant.
Autre élément d’apparat, la selle est tendue d’un alcantara perforé.
Cette Ago a gardé une partie de sa désirabilité dans le kit racing fourni; en complément quasi indispensable. Un ensemble de pièces que MV octroie avec toutes et seulement ses éditions limitées. Le système d’échappement Arrow avec une triple sortie séparée (2 flutes à droite et 1 à gauche) donne vraiment un cachet vintage aguichant ainsi que des watts en plus. Avec l’ECU fournie, le trois-cylindres passe de 147 à 151 chevaux. La boite contient aussi des poignées rouges, une housse de protection, le capot de selle et un certificat d’authenticité.
L’électronique est ainsi la même que sur les autres Superveloce, avec aussi un régulateur de vitesse, un écran TFT de 5,5 pouces avec Bluetooth, appairage smartphone, GPS et appli MV-Ride, un système Mobisat Tracker et un ABS réactif en virage
Derniers points de détails, une bulle plus haute et un enjolivement particulier entre le contacteur et le té de fourche supérieur.
Des petites ou de grandes différences pour l’honneur, sur une moto déjà sublime par son design, des jantes à rayons si singulières, son corps de F3800 habilement dissimulé... La Superveloce Ago entretient le flambeau d’un personnage historique.
M.B - Photos constructeur
2022
