Depuis ses débuts, le Z est assimilé à un roadster de caractère - certains plus que d’autres. Le nouveau Z e-1 est le premier d’une nouvelle espèce chez Kawasaki : l’électrique.
Pour présenter ses qualités, il arrive dans le clan des 125. Afin de proposer une conduite facile, urbaine, écolo....... Mais avec toute l’émotion d’une Kawa ?
La firme d’Akashi a tout de suite voulu donner une certaine allure à sa Z électrique. Les formes, la tête de fourche et l’habillage sont assez proches de ceux de la Z 400. Le poids est en revanche très différent. Avec seulement 135 kg, la Z e-1est la plus légère des Z. Elle met 12 kg de régime dans la vue à la Z 125. Une bonne surprise car les motos électriques pâtissent souvent d’un embonpoint marqué.
Mignonne, légère, la “Zélectrique” est équipée d’un écran TFT couleur de 4,3 pouces, de la possibilité d’avoir un espace de rangement dans le faux réservoir, de plusieurs Modes de conduite, d’un “assistant à la manœuvre” (mode Walk) pour mouvoir la meule à faible vitesse en avant comme en arrière, de la connectivité smartphone et d’un moteur de type Brushless. Jusque là, la Z e-1s’annonce bien mais...
On n’a jamais dit que ce Z allait fristouiller avec des pompes à feu... Mais cette puissance modeste va être dur à avaler. Bien qu'une motorisation électrique offre naturellement plus de punch qu'une thermique, on soulève quand même certains doutes sur l'émotion au guidon. Cette "sagesse" limite le Z e-1à un usage essentiellement urbain. Un aperçu sur les vitesses de pointe donne une certaine perspective des possibilités de ce roadster :
- En mode ECO : 62 km/h / avec l’e-boost : 72 km/h
- En mode ROAD : 85 km/h / avec l’e-boost : 99 km/h*
- Avec la fonction WALK, la vitesse est de 5 km/h en marche avant et 3 km/h en marche arrière.
Un système de régénération permet de récupérer de l’énergie à la décélération. De quoi améliorer un peu l’autonomie. D’après le système de mesure WMTC, celle-ci serait de 72 km. Beaucoup moins si vous jouer avec le mode e-boost.
Pour compenser, la Z e-1peut mettre en avant certains aspects pratiques qui rassureront les novices. Pas d’embrayage et pas de vitesses à gérer. Niveau bruit, que dalle. Le coffre du “réservoir” donne 5 litres d’espace et 3 kg maxi. Les batteries sont amovibles pour pouvoir les charger à la maison. Mais quand vous aurez trimbaler plusieurs fois 11,5 kg dans chaque bras, vous regarderez autrement le cordon de charge pour brancher directement la meule. Faut compter un peu moins de 4 heures pour une charge complète et environ 1 heure et demie pour une charge partielle de 20% à 80%.
Kawasaki entre dans l’ère de l’électrique avec prudence. Autant la marque a su faire bouillir les esprits avec sa formidable représentation de la suralimentation (Ninja H2R), autant ses premiers modèles à électrons ne semblent pas survoltés. La Z e-1propose une approche douce avec un vêtement stylé, que devra dissimuler un tarif digne du monde de l'électrique.
Donc cher.
Le roadster Z e-1est accompagné d’une petite sportive, la Ninja –e1. Elle est dotée des mêmes specs techniques sous un habillage plus tonique.
M.B - Photos constructeur
* 99 km/h ? Pourquoi pas plus ? Parce que les Kawasaki e-1 sont bridées à cette vitesse pour le marché européen.
2024
